Deux scientifiques s’installent pour une grande leçon de chose : le mouton, sa vie, son oeuvre.
Que savons-nous du mouton ? Pas grand chose quand on y réfléchit bien. Il produit de la laine et finit en gigot, se déplace exclusivement en troupeau tout en bêlant.
Sous la forme d’une conférence surprenante et néanmoins scientifique, ils vont décortiquer le mouton, au sens propre comme au sens figuré.
Le mouton est-il aussi bête et docile qu’on le prétend? Avons-nous seulement posé des questions intelligentes au mouton ? Se questionner sur le mouton ne revient-il pas à se questionner sur le comportement humain ? S’impose alors l’inévitable conclusion: l’homme ne descend pas du singe, mais du mouton.
La science n’est pas infaillible.
Au milieu de leur questionnement et au détour d’un mot ou d’une phrase, un souvenir revient et s’impose aux conférenciers. Ils ont été enfants et cruels, comme les enfants savent l’être. Ils ont fait souffrir, par jeu, pour rire, bien à l’abri dans le troupeau des autres enfants.
Cette histoire dont ils se souviennent, ils la racontent, des années plus tard. L’histoire d’un enfant rejeté par les autres, mis à l’écart. Tous contre un. Comme les moutons ? Peut-être, quand il s’agit de faire comme les autres, de se fondre dans la masse, de ne pas se faire remarquer.
Avec humour, poésie et méchanceté, ils décortiquent les comportements et les instincts grégaires des êtres humains, jusqu’à l’absurdité. Utilisant des objets, ou tout ce qui leur tombe sous la main, ils vont faire vivre l’histoire qu’ils racontent, n’hésitant pas à prendre des chemins de traverses, à décaler leur propos ou leur jeu pour mieux convaincre. Ou se convaincre eux-mêmes. Car ils sont pleins de doutes. Ce qui les rend attachants et profondément humains.